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BATELLERIE - Le spectacle

 

Les cent de Marie
une petite hisoire de la batellerie
un songe

Créé en novembre 2014 à la salle Marius Leclercq de Longueil-Annel

 

Cent ans c'est beau !
Tout le monde ne pourra pas en dire autant !
En effet !

Aussi l'évènement mérite-t-il d'être fêté avec la solennité qui convient.
La salle des fêtes est située au bord du canal. C'était bien le moins puis que l'intéressée était batelière de son état.

Tandis que l'on s'affaire aux derniers préparatifs, on ne peut s'empêcher de feuilleter l'album de famille, d'évoquer les souvenirs, les bons et les moins bons. Ainsi s'esquisse le portrait d'une femme qui a traversé le siècle et, à travers elle, l'histoire d'une profession avec ses crises, ses mutations. On rit, on pleure parfois, on chante. La vie, quoi...

 

Bande-annonce du spectacle



 

Auteur : Pierre Soullard
Metteur en scène : Didier Perrier de la Cie L'Echappée
Régisseur : Jérôme Bertin
Création sonore et technicien : Frédéric Zielinski
Spectacle interprété par 16 comédiens
Durée : 1h10

Note de l'auteur :

Je ne savais rien de la batellerie.

J'ai emprunté les chemins de halage aujourd'hui désaffectés et j'ai flâné le long des canaux. J'ai regardé passer les péniches, vides ou lourdement chargées. Leur allure tranquille n'intimide pas les oiseaux. J'ai observé longuement leur passage aux écluses où l'eau devient turbulente et submerge les portes.
Un jour, un marinier m'a donné l'occasion d'embarquer et j'ai pu observer la terre ferme depuis la marquise de son bateau...
J'ai rencontré des batelières et des bateliers. Ils m'ont parlé de leur profession dans une langue que je ne comprenais pas toujours ; un métier de tradition immémoriale se forge ses propres mots.

Ils m'ont raconté des histoires, parfois fort anciennes ; certaines me ramenaient au début du siècle dernier, à l'âge d'or de la batellerie selon certains. Il y était question d'enfance, de génération, de famille, de solidarité, de crises, de luttes, d'inexorables mutations, et, toujours, de bateaux, le leitmotiv de chaque conversation. Mais, au-delà de la destinée de chacun, et même si cela n'était pas toujours clairement énoncé, il y était surtout question d'une passion pour un métier, pour une manière particulière de vivre et d'être au monde.
Je parlerais de fierté.

Pour en témoigner, Il me suffisait de nouer toutes ces histoires ensemble. J'ai cherché le lien, une figure à la mémoire suffisamment longue pour avoir pu les traverser toutes. Je ne l'ai pas trouvée. Alors, je l'ai inventée. Elle devait être centenaire. Je l'ai appelé Marie.

Pierre Soullard
Juin 2014

Note du metteur en scène :

Avec Pierre Soullard, nous sommes dans un dialogue continu. Nous travaillons ensemble dans une relation très fluide, très spontanée.
Dès l'écriture réalisée, nous discutons des choix à opérer.
Il assiste aux répétitions, il nous fait ses remarques.
Dans sa pièce, l'idée de balade est permanente. Balade dans le temps, les lieux, les souvenirs. En ce sens, et après une visite préliminaire de la salle Marius Leclerc de Longueil-Annel, le choix d'un dispositif bi-frontal s'est imposé.
En effet, cette scénographie permet au spectateur de laisser flâner son regard et son oreille. On peut écouter une chose en en voyant une autre.
L'enjeu primordial de ce dispositif est de faire un travail principalement fondé sur la confrontation des acteurs et du texte avec le public. En outre, cela donne de l'espace aux joutes verbales entre les personnages qui s'apostrophent et s'affrontent parfois d'un bout à l'autre de la salle.
De costume il ne sera pas question également, les actrices et les acteurs iront à la scène comme à la ville.
Une musique interprétée en direct, mais aussi des enregistrements de bruits quotidiens.
Des projections de diapositives et une lumière réunissant spectateurs et acteurs dans l'espace du théâtre.
Au total, des moyens scéniques ostensiblement pauvres et minimalistes dont on ne saurait dire s'ils sont les fruits du hasard, de la contrainte ou de la nécessité mais qui placent le corps des interprètes au centre de la représentation et qui font de l'imagination le véritable moteur de l'acte théâtral.
Une proposition immersive à la portée de tous…

Didier Perrier
5 mai 2014

 


 

 
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